Notre expérience de voyage à Montréal en période Covid
C’est enfin possible, Youpiiiiii départ prévu le 3 août 2021 de Bruxelles.
Le gouvernement Canadien accordait début juillet la possibilité d’un “regroupement” familial pour rejoindre nos proches éloignés après 2 ans à suivre à distance nos deux familles, et à comparer les Covid attitudes des deux pays.
Août est la bonne période pour être en immersion auprès de nos enfants et petits enfants avant la rentrée du 23 Août.
La compagnie Air Transat nous a enfin remboursé le voyage de 2020 qu’ils ont annulé. En vidéoconférence avec Stéphane depuis Montréal on retient nos billets sur Air Canada pour un départ de Bruxelles. Le prix du billet est plus avantageux en dollar Canadien.
Les conditions du départ sont strictes et peuvent évoluer, je me connecte régulièrement sur le site web du gouvernement pour faire un diagnostic en ligne à base de questions/réponses et vérifier le “verdict” ainsi que les démarches à effectuer. Les enfants nous fournissent par mail les documents de résidence permanente et d’autres supports pour prouver la filiation.
Globalement, le verdict du diagnostic en ligne est : être vacciné 2 doses avec le vaccin admis dans la liste, faire un test Pcr dans les 72 avant l’heure du vol auprès d’un labo agréé par le Canada. Remplir l’application Arrivcan, se munir de toutes les pièces pour justifier de la résidence permanente des enfants, et de quoi justifier de notre filiation. Désigner un lieu de confinement chez nos enfants par sécurité.
Je m'envoie par mail une copie de toutes les pièces papier rangées dans un classeur à anneaux qui nous suivra tout le voyage. Si tout est ok, pas de confinement dans un hôtel à nos frais, ni de test après notre arrivée pour un séjour de plus de 14 jours (de mémoire). Nécessité de désigner l’adresse d’une de nos filles dans Arrivcan pour servir si nécessaire de lieu de confinement en cas de problème.
J’enclenche le processus classique pour organiser le voyage :
-
Ne pas oublier de vérifier la validité ou de demander en ligne l’Autorisation de Voyage Électronique indispensable pour se rendre dans le pays. Nb : aller sur le site officiel, les autres services qui proposent de le faire sont plus onéreux.
-
Trouver une couverture d’assurance en cas de maladie, accident, annulation, covid, etc. Je trouve auprès d’un courtier en assurances un contrat qui me convient, date limite d'âge 75 ans. Tarif 158 euros pour nous deux
-
Après recherche je trouve une navette qui viendra nous chercher à domicile et nous reprendra à l’aéroport. Tarif 170 euros (2 fois environ 1 heure ½ de route). C’est la solution la plus simple pour un départ de l’avion à 10h15 et éviter les frais de parking, hôtel, restaurant.
Les démarches dans les 72 h avant le départ :
1 Nous faisons le test PCR le samedi à 11h, soit dans les 72 h avant le départ de l’avion à 10h15. Le labo certifié nous envoie le lien pour télécharger le résultat négatif dans la journée .
2 je remplis Arrivcan et téléverse les documents demandés après avoir scanné notre passeport à l’aide de l’application. Sans l’application on peut le faire en ligne à l’ordinateur aussi. J’imprime le code envoyé par Arrivcan sur mon adresse mail et qui sera à présenter à l’arrivée.
Dans les 24 h :
1 Je nous enregistre en ligne pour le vol dans l’application Air Canada téléchargée. C’est plus simple que de le faire en ligne sur les bornes à disposition de l’aéroport.
2 Je rappelle la navette qui ne nous a pas confirmé la prise en charge.
3 Bagages, Ménage, fermeture de l’eau, confier les clefs…
Nb : Jean-Marc et Gaston un voisin laissent sympathiquement leur portable allumé au cas où la navette ne serait pas présente.
Le 3 Août, jour du départ réveil à 4h 30 - La longue journée
5h20 je tél à la navette, ok le chauffeur est en route et se présente à l’heure à 5h30
Le chauffeur est rassurant sous la pluie, et nous dépose vers 7h sur l’aire de dépose minute. Il nous donne des informations pour rejoindre le hall des départs à pied sous la pluie. On se met d’accord sur la manière de se retrouver au retour.
6h45 On enregistre nos bagages et l’opératrice vérifie nos test Covid, attestations…. pour vérifier notre éligibilité à séjourner au Canada et nous délivre notre carte d’embarquement.
7hOO Comme d’habitude la sécurité; sortir l’ordi, le téléphone, la ceinture, la casquette, l’argent liquide, mon blouson dans un bac, et un autre pour mon sac à dos. Rien de détecté en ce qui me concerne. Marie-Françoise comme d’habitude fait sonner le portique. Sans doute l’armature du soutien-gorge.
On se rhabille pour aller en direction du contrôle de police. Passeport, but du voyage, puis passez.
7h30 On se détend, plus de 2 heures avant le départ. On passe la zone duty Free luxuriante et repérons la porte 10 pour l’embarquement.
Petite collation de 2 croissants et 2 thés au prix international majoré, dont la petite bouteille d’eau à 4,50 euros.
On se rapproche de la porte D10 qui nous renvoie à la D14 dont la queue est déjà très longue. Un conseiller nous recommande de nous mettre dans la queue pour vérifier nos papiers. Après une heure l’agent compagnie nous dit que ce n’est pas la peine pour nous, cette file concerne les personnes en Transit.
L’application Air Canada de mon smartphone nous signale un départ retardé de presque ¾ d’heure pour ”sécurité”.
Une passagère belge nous incite à prendre rdv pour faire un test à l’arrivée, ce qui pour nous n'était pas prévu. Trop tard pour se connecter, on embarque comme d’habitude tous collés, mais masqués pour rejoindre nos places en D18, mais le type d’avion à changé, plus de places face aux issues de secours. Malgré tout nous disposons d’un bon espace, mais d’une cloison pour séparer la première classe face à nous. Il faudra demander le remboursement du supplément payé auprès de la compagnie nous dit l'hôtesse.
Le vol.
Assez confortable on passe le temps en regardant un film, scrabble sur portable, liseuse, somnolence et un documentaire sur les voitures françaises anciennes au Québec. Repas conditionné dans un carton et vers la fin une petite collation. On se lève un peu pour se dégourdir les jambes.
Les hublots s'obscurcissent seuls, plus de cache à manœuvrer, une découverte.
Ramassage des poubelles et l’avion amorce la descente.
Nos astuces : voyager avec un sweat à capuche pour se préserver de la clim froide et de l'air sur la tête.
Un petit sac de toile à porté de mains pour y loger les lunettes, médicaments de secours, liseuse…
17h45 heure Belge, l’atterrissage, soit 11h45 heure locale.
On redresse nos sièges, ceinture serrée, notre sympathique voisin venu rejoindre sa copine pour plusieurs mois se décompose, on lui passe le sac, mais ne vomit pas. Petite musique et remerciements de la compagnie, puis on débarque. Déjà quelques téléphones crépitent.
En route vers le hall d’arrivée on nous demande de sortir notre N° ARRIVCAN généré par la saisie faite dans les 72 h. Je montre notre numéro Arrivcan imprimé.
Les formalités à l’arrivée.
Passage obligé dans le hall d’arrivée vers les écrans tactiles pour s’identifier en scannant le passeport et réponse au questionnaire (avez-vous des armes à feu, du saucisson, de la drogue…) La bête nous prend en photo et crache un document à présenter au contrôle de police proche.
L'instant fatidique : La policière qui nous toise prend le document imprimé sur la borne, nos passeports et nous demande notre test covid, la carte de résident des enfants, une fiche d’état civil, elle épluche notre livret de famille pour retrouver le nom de nos deux bébés expatriés déclarés à la mairie. On respire quand elle colle une petite pastille bleue signe que l’on peut continuer notre parcours et nous impose de nous faire tester sur place avant de sortir de l’aéroport. Bien sur on ne conteste pas.
Le test Covid à l’arrivée
En route vers les tourniquets de bagages, une charmante dame nous demande de flasher le Qr code pour réserver notre place pour le test. Je cafouille un peu pour retrouver dans mon nouveau smartphone le lecteur de code qui doit m’emmener directement sur le site du labo pour prendre rdv en ligne.
Attention, auparavant il faut se connecter en wifi sur le site de l’aéroport. Deux seniors sont déconfits et galèrent pour sortir de l’impasse.
Marie-Françoise se voit confier un Ipad pour saisir les informations, N° de passeport… on cafouille un peu pour la saisie le N° de téléphone en +33 sans le zéro. Nous devons recevoir un mail de confirmation avec un numéro à indiquer.
C’est parti pour le jeu de piste fléché en vert pour aller dans une salle éloignée de l’hôtel Mariott où se passe le test. On devient conducteurs de chariot experts, heureusement il y a des ascenseurs pour chariots.
Zut on zappe l’ère de stockage des chariots gérée par la douane, je crois et l’on se présente à l’entrée pour revenir sur nos pas à l’étage en dessous. Contre un jeton numéroté notre chariot est garé en sécurité.
On remonte s’identifier, ils nous retrouvent dans l’ordinateur par le numéro de passeport.
Petits tours d’écouvillon dans chaque narine et nous retournons récupérer notre chariot à bagages et aller vers le hall des arrivées.
En attendant les résultats, ils nous recommandent de ne pas trop nous éloigner de notre lieu de séjour. Le résultat négatif arrive plus tôt que prévu le lendemain en pdf dont l'ouverture est possible grâce à un code remis sur une fiche papier.
Des grands signes à l'horizon, c'est le regroupement câlin, émotion, la vie est belle.
Avec le petit recul finalement, on se dit que s'était abordable avec une bonne préparation, mais dans le feu de l'action avec la fatigue, le jugement est amplifié. Une remarque au passage, tout repose quand même sur l'appropriation des outils numériques. La chance dans notre cas est de pouvoir rester dans notre langue.
Au plaisir d'avoir vos commentaires.
Mimi et Claude